Déployées à partir du 11 mai, les brigades sanitaires, elles auront pour mission d’identifier le plus grand nombre possible de personnes infectées

A partir du 11 mai, chaque département disposera d’une “brigade sanitaire” chargée d’identifier les personnes atteintes par le coronavirus et d’éviter l’apparition de nouveaux foyers d’infection. A quoi vont ressembler ces équipes “anti-covid” et comment vont-elles travailler ?

Pourquoi ces brigades ?

Les “brigades sanitaires”, dont la création a été annoncée mardi par le Premier ministre, seront chargées d’enquêter sur l’entourage des malades pour repérer les personnes potentiellement contaminées et les inviter à se faire tester.

Il s’agira de “brigades d’anges gardiens, parce qu’elles vont venir au contact des malades et des personnes potentiellement malades, pour assurer leur propre protection”, a expliqué samedi le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le dispositif, déjà testé par certains hôpitaux de l’AP-HP, vise à identifier le plus grand nombre possible de personnes infectées, qu’elles soient symptomatiques ou asymptomatiques. L’objectif final est de “casser” les chaînes de contamination.

Qui va y participer ?

Les brigades seront composées principalement de salariés de l’Assurance maladie. Des employés de Centres communaux d’action sociale (CCAS), de conseils départementaux ou d’organismes comme la Croix-Rouge pourraient également les intégrer.

Au total, 3 à 4,000 personnes seront mobilisées. “Nous aurons 2,500 collaborateurs supplémentaires prêts à venir immédiatement en renfort si nécessaire”, a toutefois assuré le directeur de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, au journal Les Échos.

Les “brigades sanitaires” seront par ailleurs intégrées dans un dispositif plus large, impliquant notamment le personnel de santé et les services municipaux. Selon Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, 30,000 personnes au total pourraient être mobilisées.

Quel sera le rôle des médecins ?

Les généralistes ayant pris en charge un malade du Covid-19 devront recenser les personnes ayant été en contact avec ce patient et effectuer une première analyse du risque de contamination. En ce sens, ils formeront “la première ligne” du dispositif, a souligné Édouard Philippe.

Les informations recueillies seront transmises à l’Assurance maladie. Pour ce travail, les médecins recevront un forfait de 55 euros par patient, comprenant à la fois la consultation et la saisie informatique des coordonnées des membres de la cellule familiale.

Pour encourager les médecins à poursuivre l’enquête au-delà du cercle familial, deux euros seront versés pour chaque contact supplémentaire identifié. Ce montant sera porté à quatre euros quand les coordonnées permettant de les joindre seront renseignées, a précisé Nicolas Revel.

CONTINUE READING HERE

********